Bilan à mi-parcours pour la mise en oeuvre des recommandations sur le PIDCP au Niger
Le Centre rencontre les parlementaires et les autorités en charges du suivi des recommandations
La réunion avec les Parlementaires de l'Assemblée Nationale du Niger
Un an après l’examen du deuxième rapport périodique du Niger sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) le Centre pour les droits civils et politiques a organisé une visite de suivi afin de faire le point sur la mise en œuvre des recommandations émises par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies.
Cette visite de suivi menée du 4 au 7 février 2020 a permis à la délégation (Bamariam Koita, membre du Comité des droits de l’Homme et André Kangni Afanou, Coordinateur Afrique du Centre) de rencontrer les autorités et les ONG partenaires de la société civile, notamment le Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme.
Les discussions avec les autorités ont essentiellement porté sur les recommandations prioritaires à savoir :
- la lutte contre la corruption
- les conditions de détention
- les libertés d’expression et de réunion, protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme
La délégation du Centre a rencontré deux membres de la délégation officielle participant à la session du Comité en mars 2019, à savoir le Ministre de la justice, Marou Amadou et le Président de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles de l’Assemblée Nationale, le Député Souley Dioffo. À cette occasion, l’étape cruciale du rapport de suivi sur la mise en œuvre des recommandations prioritaires devant être soumis en mars 2021 a été rappelé aux autorités.
Lors de sa rencontre avec le Ministre de la justice, celui-ci a réaffirmé la volonté de l’État du Niger de faire des droits de l’Homme l’un des piliers de ses actions : « nous allons continuer de défendre ces droits et libertés du mieux que nous pouvons dans un contexte assez difficile, celui du terrorisme ». Parlant de la coopération avec les mécanismes internationaux en général et le Comité des droits de l’Homme en particulier, il a précisé « c’est par le dialogue avec le Comité que nos pays continueront à s’améliorer ».
Outre ces discussions avec les autorités, cette visite a permis de rencontrer la Commission Nationale des Droits de l’Homme, le Bureau du OHCHR au Niger ainsi que l’ambassade de France au Niger.
Plan d’action de suivi préparé par la société civile
Une rencontre avec les acteurs de la société civile impliqués dans le processus de suivi a également été organisée le 7 février 2020. Au cours de cet échange, les ONG ont convenu de mener plusieurs actions de sensibilisation tout en élaborant un plan d’action de plaidoyer.
A propos des recommandations relatives à la lutte contre la corruption, les ONG ont convenu, entre autres, de faire des actions de plaidoyer pour la révision du mode de désignation des membres de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) afin de la rendre plus indépendante mais aussi pour que les cas de corruption signalés dans le pays fassent l’objet de jugement par les tribunaux. Les mêmes activités de plaidoyers couplées à des émissions radios et télévisées ont été préconisées en ce qui concerne l’amélioration des conditions de détention et l’adoption de la loi sur les droits et devoirs des défenseurs des droits de l’Homme.
""C’est par le dialogue avec le Comité des droits de l'homme que nos pays continueront à s’améliorer""