Le Centre et ses partenaires entament une "focused review" sur la Sierra Leone
Published on 17 Dec 2021, 01:38 PM
Mise en oeuvre concertée des recommandations des organes des traités
Photo de famille des participants
L'ambition de cet examen pilote, le "focused review", était d'amener les organes des traités vers le terrain et les rendre proches aussi bien des acteurs des droits de l’homme que des institutions de l’Etat. Ce projet d'examen axé sur les organes de traités des Nations Unies (ONU) délocalisé de Genève vers le pays concerné a été conduit du 7 au 9 décembre 2021 au Sierra Leone. L'initiative a été menée par la Geneva Human Rights Platform (GHRP) en partenariat avec le Centre pour les Droits Civils et Politiques et avec le Secrétariat du Commonwealth, sous la forme d’un examen effectué entre les cycles de rapport au niveau national. L'idée était de discuter de la manière dont les pays mettent en œuvre les recommandations sélectionnées pour la procédure de suivi des organes des traités.
Plusieurs membres des organes des traités ont participé à cet examen, notamment Abdelwahab El Hani ancien membre du Comité Contre la Torture et Imeru Tamrat Yigezu du Comité des Droits de l'Homme. Huguette Bokpe Gnacadja, ancienne membre du Comité CEDEF et Benoit Van Keirsbilck du Comité des droits des enfants, y ont participé en ligne.
Outre le Coordinateur Afrique du Centre, Florence Simbiri-Jaoko, Dominique Zipoli et Julio Veiga-Bezerra de la Geneva Human Rights Platform, Yashavi Nain du Secretariat du Commonwealth et Anis Mahfoud du Bureau Afrique de l’Ouest du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) étaient de la mission.
"Cette nouvelle procédure permettrait de remédier à certaines des limites du système en renforçant la mise en œuvre sur le terrain, en améliorant la visibilité des TB de l'ONU au niveau national."
- Felix Kirchmeier, Directeur Exécutif de la Geneva Human Rights Platform
Des sessions d'échanges effectués avec les acteurs nationaux
En deux jours et demi, plusieurs sessions ont été animées entre la délégation des organes de traités, les acteurs nationaux que ce soient les autorités ou la société civile. Le Comité interministériel sur la rédaction des rapports aux organes des traités a joué un rôle crucial de coordination tout comme la Commission des droits de l'homme du Sierra Leone, la Commission nationale pour les enfants de la Sierra Leone et les représentants de la société civile. Les discussions ont porté sur la manière dont les recommandations sont mises en œuvre et les défis qui y sont liés. Des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies ont assisté à l'événement en tant qu'observateurs.
Le Centre a joué un rôle crucial en coordonnant avec les collègues de TB-Net les différentes sessions entre les membres des Comités et les acteurs de la société civile en amont des discussions avec les autorités.
Des examens spécifiques qui ont mis l'accent sur la torture, l'égalité genre et les droits des enfants
Visite à la Direction de l'administration pénitentiaire, en marge des activités.
Trois thèmes principaux ont été analysés lors de la mission : l'interdiction de la torture et des mauvais traitements, l'égalité des genres et les droits de l'enfant. Cette approche a permis d'examiner les recommandations des organes de traités de manière holistique et pas uniquement en relation avec un comité ou un traité spécifique. Elles ont aussi été liées à la fois aux recommandations pertinentes acceptées par la Sierra Léone lors du dernier cycle de l'EPU ainsi qu'aux rapports des rapporteurs spéciaux des Nations Unies.
Un exercice pilote dont on peut saluer le succès
Ce projet montre les avantages d'un tel suivi national entre les examens qui se tiennent à Genève. Il a en effet permis une approche de terrain inclusive sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
«C'était un exercice participatif et d'apprentissage qui peut servir de base à l'exploration des modalités appropriées pour renforcer l'efficacité des organes de traités », a souligné Imeru Tamerat Yigezu, membre du Comité des droits de l'homme des Nations Unies qui s'est rendu à Freetown et a participé à cet examen pilote en sa capacité personnelle.
