Feuillet - 1
Le Pacte international relatif aux droits civils
et politiques (PIDCP) et le Comité des droits de l’homme
Le PIDCP
Le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques
(PIDCP)est l’un des traités des Nations Unies relatifs aux droits de
l’homme. Il a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies
le 16 décembre 1966 et il est entré en vigueur le 23 mars 1976. A
compter du mois de novembre 2021, le PIDCP compte
173 États parties qui acceptent les obligations légales
imposées par la mise en œuvre du traité
(Pour la liste actualisée des États parties, signataires et
non-parties, consultez :
https://treaties.un.org/
Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-
12&chapter=4&clang=_en
et
https://indicators.ohchr.org/
)
Toutefois, il reste 6 États membres de l’ONU qui ont
uniquement signé le traité sans en devenir encore partie : la Chine
(signature en 1998), les Comores (signature en 2008), Cuba
(signature en 2008), Nauru (signature en 2001), Palau (signature en
2011) et Sainte-Lucie (signature en 2011) et
18 Etats membres de l’ONU qui n’ont pris aucune décision (le
Bhoutan, le Brunei Darussalam, les Îles Cook, le Saint-Siège, les
Kiribati, la Malaisie, la Micronésie, le Myanmar, le Niué, Oman,
Saint Kitts et Nevis, l’Arabie Saoudite, Singapour, les Îles
Salomon, le Soudan du Sud, les Tonga, les Tuvalu, les Émirats Arabes
Unis). Tous ces États sont fortement encouragés à devenir parties au
PIDCP dès que possible.
Premier protocole facultatif se rapportant au PIDCP (PIDCP PF1)
Le PIDCP PF1 autorise le Comité des droits de l’homme à
recevoir des communications (plaintes) de la part de
particuliers qui prétendent que leurs droits en vertu du PIDCP ont
été violés (procédure dite de communication personnelle). Les
communications ne peuvent être faites que contre un État partie au
PIDCP PF1, et uniquement après avoir épuisé tous les recours
nationaux.
A compter du mois de novembre 2021, 116 États (sur les 173
États parties au PIDCP) sont parties au PIDCP PF1.
Afin de donner pleinement effet au PIDCP, tous les États parties au
PIDCP qui n’ont pas encore adopté le PF1 sont invités à le faire le
plus rapidement possible.
Les détails et les aperçus des cas soumis au Comité des droits de
l’homme par le biais de la procédure de communication personnelle
sont disponibles sur la
base de données
et sur
l’aperçu de la jurisprudence
développé par le Centre.
Des informations sur les décisions du Comité et ses activités de
suivi sont publiées et incluses dans le rapport annuel du Comité à
l’Assemblée générale.
Second protocole facultatif se rapportant au PIDCP (PIDCP PF2)
L’objectif du PIDCP PF2 est l'
abolition de la peine de mort.. Personne dans la juridiction
d’un État partie au PIDCP PF2 ne peut être exécuté (art. 1).
Cependant, les États peuvent faire une réserve permettant
l’application de la peine de mort en temps de guerre, pour des
crimes de caractère militaire d’une gravité extrême commis en temps
de guerre (art. 2).
A compter du mois de novembre 2021, 89 États (sur les 173 États
parties au PIDCP) sont parties au PIDCP PF2.
Le Comité des droits de l’homme (le Comité)
Le Comité des droits de l’homme surveille la mise en œuvre du PIDCP
dans les pays qui l’ont ratifié ou qui y ont adhéré.
Fonctions principales
Examen des États parties
Tous les États parties au PIDCP ont l’obligation de rendre compte au
Comité de la mise en œuvre du PIDCP dans leur pays. En fonction du
rapport, le Comité évalue la situation et émet des recommandations
sur les mesures à prendre par l'État concerné. Ce processus
s’appelle «procédure d’examen des États parties » ou « procédure de
rapport des États parties ». Cette procédure, ainsi que la manière
dont les acteurs de la société civile peuvent s’en servir, sont
détaillées aux feuillets n° 2-5.
Communications individuelles
Le Comité peut examiner des communications émanant de particuliers
résidant dans la juridiction d’un État ayant ratifié le premier
Protocole facultatif au Pacte qui affirment que leurs droits en
vertu du Pacte ont été violés. Cette procédure, ainsi que la manière
dont les acteurs de la société civile peuvent s’en servir, sont
détaillées au feuillet n° 6.
Observations générales
Les Observations générales
clarifient la portée et la signification des droits en vertu du
Pacte.Elles intègrent l’interprétation du Comitédes droits des
particuliers et des obligations des États. Les observations sont
devenues de plus en plus détaillées au fil du temps et sont devenues
un guide utile aux États pour préparer leur rapport ainsi que pour
les autres parties prenantes dans le cadre de leurs interactions
avec le Comité. Cette procédure, ainsi que la manière dont les
acteurs de la société civile peuvent s’en servir, sont détaillées au
feuillet n° 7.
Plaintes entre États
Les États parties au Pacte peuvent adresser une communication au
Comité, en affirmant qu’un autre État partie ne remplit pas ses
obligations en vertu du Pacte. Cela n’est possible que si les deux
États ont spécifiquement reconnu cette compétence du Comité. À la
date de publication, cette procédure n’a jamais été utilisée.
Composition
Le Comité des droits de l’homme est composé de 18 experts
indépendants élus par les États parties pour un mandat de quatre
ans. Ils peuvent être réélus. Les membres se réunissent trois fois
par an, généralement en mars, juillet et octobre à Genève, en Suisse
. Le Comité a trois fonctions principales, expliquées ci-dessous.